Philippe Verdier

Voor de francofielen onder de lezers hieronder het programma van het Franse ‘Collectif des climato-‘réalistes’, met de ontslagen Franse weerman, Philippe Verdier (zie boven), als een van de gastsprekers.

«Contre-COP21» du Collectif des climato-réalistes

Mardi 8 décembre 2015 au Musée Social (5 rue Las Cases, Paris 7e)

Entrée libre et gratuite

Programme

(Les interventions durent 15 minutes et sont suivies d’une séance de questions.)

13h00-13h50 : ouverture, signatures de livres.

13h50-14h00 : Introduction, par Marie-France SUIVRE, de l’institut Turgot.

14h00-14h30 : « Catastrophe climatique. En attendant Godot ? », par Hans LABOHM,

ancien chercheur principal associé à l’institut néerlandais des relations internationales (‘Clingendael’).

14h30-15h00 : « Aux sources de la désinformation », par Christian GERONDEAU,

fondateur de l’AFCO et auteur de Climat : J’accuse (éditions du Toucan, 2015).

15h00-15h30 : « Les Nostradamus du climat et leurs prophéties erronées », par István MARKO,

de l’université libre de Bruxelles, co-auteur de La Faillite du climatisme (les Belles-Lettres, 2015).

15h30-16h00 : pause, signatures de livres.

16h00-16h30 : « Climat, pourquoi de la haine ? », par Serge GALAM,

professeur à l’université Paris-6 et auteur de Les Scientifiques ont perdu le Nord (Plon, 2008).

16h30-17h00 : « La faillite du climatisme », par Drieu GODEFRIDI,

docteur en philosophie et auteur de Le GIEC est mort, vive la science ! (Texquis, 2010).

17h00-17h45 : « Le changement climatique : question encore ouverte ? », par Vincent COURTILLOT,

membre de l’Académie des sciences, auteur de Nouveau voyage au centre de la Terre (Odile Jacob, 2011).

17h45-18h15 : pause, signatures de livres.

18h15-18h45 : « Grand frais sur la sensibilité climatique », par François GERVAIS,

professeur émérite à l’université de Tours et auteur de L’Innocence du carbone (Albin Michel, 2013).

18h45-19h15 : « Intérêt et limites de l’agnosticisme », par Olivier POSTEL-VINAY,

rédacteur en chef de Books et auteur de La Comédie du climat (JC Lattès, 2015).

19h15-19h45 : Discussion avec Philippe VERDIER,

ancien directeur du service météo de France Télévisions et auteur de Climat Investigation (Ring, 2015).

19h45-20h15 : Clôture, par Benoît RITTAUD,

université Paris-13, auteur de La Peur exponentielle (Presses Universitaires de France, 2015).

20h15-23h00 : buffet et rencontre avec les climatosceptiques anglophones en visite pour la COP21.

Résumés des interventions

Vincent COURTILLOT

Professeur émérite de géophysique à l’université Paris Diderot

Ancien directeur de l’Institut de Physique du Globe de Paris

Membre honoraire de l’Institut Universitaire de France

Membre de l’Académie des sciences

La principale source de l’énergie qui arrive sans cesse sur Terre est le Soleil, et ce depuis l’origine du système solaire. Les variations de l’activité solaire et celles de l’orbite de la Terre sont les principaux déterminants des variations du climat. La composition de l’atmosphère, la présence des gaz dits à effet de serre (H2O, CO2 notamment = GES) déterminent aussi en partie les fluctuations du climat sur Terre.

La vision majoritaire actuelle des scientifiques qui étudient le climat est que, depuis la seconde moitié du vingtième siècle (et peut être avant), ce n’est plus le Soleil mais ce sont les GES et surtout le gaz carbonique relargué dans l’atmosphère par la combustion des hydrocarbures fossiles qui dominent largement par rapport aux effets du Soleil et sont donc la cause principale des variations multi-décennales à séculaires du climat. Une minorité de scientifiques ne partagent pas ces conclusions, principalement en mettant en avant des observations qui entrent en contradiction avec le modèle majoritaire. Certains affirment que le débat est clos. Le but de cette présentation sera de montrer que le débat reste essentiel, dans ce domaine comme dans d’autres, faute de quoi on sort du domaine de la science. Cette présentation insistera principalement sur les observations à diverses échelles de temps et d’espace de certains indicateurs des variations du climat et partant de là voudra montrer que les variations observées au XXe siècle ne sortent, ni par leur amplitude ni par leur vitesse, des variations naturelles observées depuis plusieurs siècles, voire millénaires.

On montrera aussi que la plupart des modèles actuels ne « rétro-prédisent » pas bien les observations et que depuis plus de 15 ans la température moyenne de la basse atmosphère n’augmente plus. Elle est sur un plateau que la grande majorité des modèles numériques ne prédisaient pas. L’importance relative du Soleil et des GES dans l’évolution récente du climat terrestre reste donc encore une question ouverte ; elle devrait rester dans le registre des débats normaux qui émaillent l’histoire des sciences.

Serge GALAM

Physicien, directeur de recherche au CNRS

La COP21, comment ne pas être pour, pour son succès, pour son rayonnement, pour son ancrage dans l’histoire de l’humanité comme l’événement qui, pour la première fois, va permettre aux femmes et aux hommes du monde de s’unir pour la défense de la planète, pour la sauvegarde de la diversité, pour la fraternité, pour la fin des égoïsmes nationaux, pour la lutte contre les inégalités nationales, pour, pour, pour, et plus encore ? En effet, qui voudrait continuer à polluer, à détruire, à gâcher, à gaspiller, à épuiser, à abuser, à profiter, à, à, à, toujours plus ? Et pourtant, je suis contre, j’ai mes raisons, bien seul, avec quelques autres, alors pourquoi mon (notre) attitude, insignifiante eu égards de ma solitude avérée, de mon aveuglement flagrant, de mon ignorance dénoncée, génère-t-elle, dés que je m’exprime, tant d’émotion souvent haineuse de la part de tous ceux qui savent, sont certains, n’ont aucun doute, par ailleurs si nombreux, si convaincus, si sûrs de leur vision, depuis les scientifiques jusqu’aux aux politiques, en passant par tout le monde, medias et enfants compris ? Pourquoi ?

Christian GERONDEAU

Ingénieur polytechnicien spécialiste des transports

Concepteur des plans actuels du RER parisien

Premier délégué à la sécurité routière

L’exposé montrera comment la mobilisation sur le faux problème du changement climatique a été organisée par trois personnes il y a trente ans : un Suédois, un Canadien et un Américain. Il montrera comment le pouvoir a été donné, au sein même des Nations unies, aux ONG écologistes, avec pour point culminant la création du GIEC. Il décrira les procédures mises en place depuis plus de vingt ans par le GIEC, qui l’ont conduit plus d’une fois à contredire ses propres experts et présenter une vision erronée de l’état des connaissances. L’exposé se conclura par quelques recommandations pour mettre fin à ce qui apparaît comme une éclipse de la raison humaine comme il y en a rarement eu dans l’Histoire.

François GERVAIS

Professeur émérite à l’Université François Rabelais de Tours

Expert reviewer du rapport AR5 du GIEC

L’amplitude de la chute du taux de CO2 dans l’air observée chaque printemps/été dans l’hémisphère Nord, mesurée à La Jolla (Californie), a augmenté

71 % plus vite que le taux de CO2 lui-même, preuve que la végétation était en manque de son nutriment préféré. Le verdissement généralisé a profité en particulier au rendement des récoltes. Le bénéfice pour l’Humanité en a été chiffré à 3000 milliards d’euros depuis 1961. En regard de ce remarquable profit, la lutte contre les émissions de CO2 est censée être justifiée par un risque de réchauffement significatif de la Terre. Or l’alarmisme climatique est fondé sur des modèles de climat virtuel non validés par le climat réel. La sensibilité climatique est définie comme l’élévation de température en cas de doublement du taux de CO2 dans l’air. Une compilation des valeurs publiées dans les revues internationales à comité de lecture montre une dispersion considérable. Les modèles se réfutent les uns les autres. La tendance pour la sensibilité climatique est en baisse de l’ordre de 10 % par an depuis 2001. Cette chute corrige les exagérations des plus anciens modèles repris dans les derniers rapports du GIEC et reflète une meilleure prise en compte de la variabilité naturelle du climat. Dans ce contexte, la conférence COP21 n’introduit-elle pas une perspective « iatrogène » ?

Références

François GERVAIS, « Tiny warming of residual anthropogenic CO2 »,

International Journal of Modern Physics B 28, 145095 (2014).

François GERVAIS, L’innocence du carbone, Albin Michel (2013).

scrippsco2.ucsd.edu/graphics_gallery/other_stations/global_stations_co2_concentration_trends.html

www.co2science.org/education/reports/co2benefits/MonetaryBenefitsofRisingCO2onGlobalFoodProduction.pdf

Drieu GODEFRIDI

Docteur en philosophie

Fondateur et administrateur d’entreprises

Essayiste, chroniqueur médias

« Tu ne te dis jamais qu’il y a un fond de vérité dans la théorie anthropique ? » Tel est le SMS que m’envoyait récemment un compagnon de route dans la critique du GIEC. Je n’ai pas répondu à ce SMS, parce que je ne suis pas scientifique. Je n’ai, très sincèrement, aucun avis sur le fond de la controverse climatique. Ce que je sais est plus modeste, mais cela je le sais avec certitude : le GIEC est une organisation politique et scientiste, dont le mélange permanent des registres entache nécessairement la scientificité de chacun de ses rapports. Ce que je montre est que se sont progressivement agglomérés au GIEC de vastes intérêts de toute nature, donnant à cette immense armada rangée sous la bannière du climat et nimbée du prestige de la science des allures d’invincibilité. Ce que je soutiens est que cette coalition marque le triomphe absolu du “capitalisme de copinage”, et que l’effondrement de cette bulle spéculative causerait un tsunami économique en regard duquel la crise de 2007 apparaîtrait comme de la roupie de sansonnet.

Hans LABOHM

Ancien chercheur principal associé à l’institut néerlandais des relations internationales (« Clingendael »)

Ancien représentant permanent adjoint des Pays-Bas à l’OCDE

Expert reviewer du rapport AR4 du GIEC

Économiste indépendant

Les politiciens, les scientifiques et les médias ne cessent de vouloir nous convaincre qu’un réchauffement de l’atmosphère potentiellement catastrophique serait imminent : la température continuerait à monter à cause des émissions humaines de CO2 ; le niveau de la mer augmenterait à un rythme alarmant ; les banquises de l’Arctique et de l’Antarctique seraient en train de fondre rapidement ; l’on assisterait à un déclin dramatique de la biodiversité à cause du réchauffement de la planète ; la fréquence des événements météorologiques extrêmes augmenterait ; les ours polaires seraient menacés d’extinction ; les pays en développement seraient les plus touchés par le changement climatique ; tous les scientifiques seraient d’accord.

Seul problème : les faits ne corroborent rien de tout cela.

István MARKO

Professeur à l’université catholique de Louvain

Chimiste, spécialiste de l’utilisation du CO2

Cet exposé décrira avec un humour caustique une sélection non exhaustive des prophéties erronées clamées haut et fort par de nombreux ténors du réchauffement climatique. Ces « scénarii » apocalyptiques, dignes des plus beaux films de sciencefiction, se sont tous sans exception avérés erronés, démontrant, s’il le fallait encore, le peu de fiabilité des modèles climatiques.

Olivier POSTEL-VINAY

Journaliste scientifique

Rédacteur en chef du magazine Books

Le changement climatique fournit à mes yeux un matériau de choix pour analyser la comédie du pouvoir et des croyances dans le monde contemporain. Autour de la thèse : la Terre se réchauffe du fait des activités humaines, l’affrontement est violent. D’un côté, les « climatozélotes » qui pensent qu’il n’y a plus de doute et qui ont fait de cette thèse une croyance absolue. De l’autre, l’es « climatosceptiques » qui pensent avoir relevé suffisamment d’incohérences dans les présentations et les chiffres pour afficher un scepticisme argumenté. Je me considère comme un « climatoagnostique ». Il en va de la thèse comme de Dieu. Pour l’heure, elle ne peut être ni démontrée ni infirmée. L’un des objets de ce livre est d’expliquer pourquoi, d’analyser données et observations, d’interpréter objectivement les résultats.

J’interroge aussi la science d’aujourd’hui, sa relation à l’argent, à la politique et aux médias. Comment fait-on la différence entre une croyance collective et une certitude scientifique ? Un débat qui donne naissance à un spectacle quasi shakespearien. À l’exception de l’amour, toutes les passions humaines s’y déchaînent : soif de savoir et de pouvoir, quête de notoriété, goût inavoué pour l’argent, vanité, délire, et même haine jusqu’à l’excommunication ou la mise à mort…

Benoît RITTAUD

Maître de conférences à l’université Paris-13

Mathématicien, essayiste et blogueur

Parmi les multiples plans sur lesquels se déroulent la controverse climatique (scientifique, médiatique, politique, idéologique, religieux…), il en est un que les climatosceptiques ont abandonné à leurs contradicteurs qui, eux, ne se sont pas privés de l’occuper : les émotions. L’une de celles qui a été le plus systématiquement exploitée par le carbocentrisme militant est la peur. Or face à la peur il n’est qu’une seule arme : le rire. Pour clore l’après-midi dans la bonne humeur, l’exposé présentera un court aperçu de quelques idées possibles pour un rire climatosceptique qui soit pédagogique et constructif.